Niveau de vie des Croates

Marquée par de nombreux conflits ethniques pendant des siècles, la Croatie a retrouvé la paix. La cohésion sociale demeure fragile malgré les efforts du gouvernement, qui s’efforce de lutter contre la discrimination, et pour la démocratie.

Le niveau de vie en Croatie s’est amélioré nettement depuis les guerres ethniques. Il demeure légèrement plus faible que ceux de l’Union européenne mais élevé par rapport aux pays de l’ex-Yougoslavie. Le revenu annuel par habitant, contrairement aux autres pays d’Europe centrale et orientale, a connu une augmentation progressive. De plus, le salaire n’est pas le seul généré par la famille et de nombreuses activités permettent de générer d’autres sources de revenu : jardin potager, élevage, location de chambres aux touristes pendant l’été. Cela permet donc aux habitants de la Croatie d’avoir un pouvoir d’achat supérieur à la moyenne des pays en transition d’Europe centrale, même si celui ci reste inférieur à celui des pays de l’Union européenne.

Néanmoins, la situation reste insatisfaisante pour la population : les écarts de richesse sont importants, le chômage est important, beaucoup d’emplois sont précaires et le salaire moyen est insuffisant. La répartition des richesses est une des plus inégales des PECO avec près du quart du PIB détenu par les 10 % de la population les plus aisés. La pauvreté relative est notable dans les régions sinistrées par la guerre. Ces régions sont les plus pauvres du pays avec actuellement près de 50 % de chômage en Vukonar et en Krin.

La population est globalement insatisfaite d’un point de vue matériel. Les réformes nécessaires dans des secteurs sensibles (économie, médias, institutions, contrôle démocratique de l'armée) nécessitant de sacrifices ont tendance à accroître le mécontentement social et les tensions politiques intra et inter-partisanes.

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La population croate